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L'histoire du diabète
De l'Antiquité au Moyen-Age
Depuis très longtemps, des hommes se sont penchés sur cette maladie étrange que l'on appelle " diabète "
* en Chine, des livres de médecine vieux de plus de
4000 ans décrivent des symptômes ressemblant de très
près à ceux du diabète : une soif et des
urines abondantes.
* Un papyrus égyptien, datant de 1500 ans avant JC, dit
papyrus d'Eber (du nom de l'archéologue qui le découvrit)
décrit ces mêmes symptômes.
* En Inde, vers 1500 avant JC, les médecins Susruta et
Charaka étudient cette maladie, et découvrent qu'elle
produit de l'urine " au goût de miel ", qui attire
et charme les fourmis.
* C'est en Grèce que le nom de diabète est donné
pour la première fois : diabetes, qui signifie "
qui passe à travers ". Pour Arétée de
Cappadoce (80-138 après JC), ce nom décrit le mécanisme
du diabète : " les fluides ne restent pas dans le
corps, qu'ils utilisent comme un canal à travers lequel
ils peuvent passer ". Il s'agit en fait des conséquences,
et non du mécanisme du diabète. Nous savons à
l'heure actuelle que c'est l'hyperglycémie qui est la cause
de l'urine abondante, qui à son tour entraîne une
soif intense. Mais à cette époque, les causes du
diabète sont encore mal connues : pour Arétée,
il s'agit d'une maladie de l'estomac, alors que pour son compatriote
Galien (129-01 après JC), c'est une maladie des reins.
* le médecin arabe Avicennes (980-1037) est un des premiers
à décrire deux types de diabète différents,
à parler de son association à la gangrène
et à indiquer le goût sucré des urines. Il
appelle cette maladie " aldulab ", qui signifie "
roue à eau ".
* Moïse Maïmomide (1135-1204), médecin juif,
natif d'Espagne mais ayant beaucoup vécu en Egypte, y rencontre
de nombreux cas de diabète, et les recense dans le recueil
Aphorismes*.
*Aphorismes : sentence concise, dont l'objectif est moins d'exprimer
une vérité que d'inciter le lecteur à réfléchir.
De la Renaissance au XIXème siècle
De nombreux savants de la Renaissance se penchent sur cette maladie
* Après Paracelse (1493-1541), médecin suisse,
qui isole des urines des diabétiques un résidu à
la forme de sel, Thomas Willis (1621-1675) indique que ce résidu
a un goût sucré. Pour ces deux médecins, l'origine
du diabète ne se situe plus dans les reins, comme le disait
Galien, mais dans le sang.
* John Rollo (1750-1809) est le premier à avoir "
soigné " un diabète et à avoir inventé
l'auto-surveillance. En effet, le capitaine Mérédith,
que Rollo avait connu à l'armée, présentant
les symptômes du diabète, Rollo lui prescrivit un
régime strict sans sucre, qui améliora nettement
l'état de santé du capitaine. Ce dernier avait en
outre comme consigne de noter ses symptômes, ses repas et
l'évolution de sa maladie dans un carnet, qu'on appellerait
aujourd'hui " carnet d'auto-surveillance ".
* Concernant le traitement du diabète, Appollinaire Bouchardat
(1809-1886) suit les traces de Rollo en recherchant (et expérimentant)
pendant de longues années le régime diététique
le plus efficace face au diabète. Les résultats
de toutes ses études sont présentés dans
son ouvrage " De la glycosurie ou diabète sucré,
son traitement hygiénique ", publié en 1875.
Cependant, il se trompe lui aussi sur la cause du diabète,
qu'il attribue à l'estomac.
* A la même époque, Claude Bernard (1813-1878) découvre
le rôle du foie dans la fabrication de sucre par l'organisme
à partir d'aliments même non sucrés. De cette
découverte, il déduit que des urines sucrées
sont dues à une fabrication de sucre trop importante par
le foie... le diabète devient une maladie du foie.
Le pancréas et l'insuline, quant à eux, sont
très longtemps méconnus
* C'est seulement au XVIème siècle que le pancréas
(qui signifie " tout en chair " en grec) est isolé
des autres tissus, et décrit comme une " glande -coussin
", dont le but est de protéger l'estomac de chocs
contre la colonne vertébrale.
* Le bavarois Johann Georg Wirsung (1600-1643) étudie ensuite
de plus près ce pancréas, et identifie des canaux
qui partent du pancréas pour arriver dans l'intestin. Ces
canaux seront appelés plus tard " canaux de Wirsung
".
* Enfin, l'étude au microscope du pancréas par Paul
Langerhans (1847-1888) lui fait découvrir des cellules
particulières, disposées en amas dans le pancréas,
et qu'on appellera plus tard les " îlots de Langerhans
".
Fin XIXème, début XXème
La découverte de l'insuline
* C'est en 1890 que Minkowski et Van Mering identifient le
rôle du pancréas dans le diabète, en pratiquant
une ablation pancréatique sur un chien, qui se met alors
à présenter tous les symptômes du diabète.
* Au début du XXème siècle, des chercheurs
donnent le nom d'insuline à l'hormone secrétée
par le pancréas. Des essais d'injection sont effectués,
mais se soldent par de nombreux échecs dus aux effets secondaires
de ces injections (inflammations, fièvres, abcès)
* Il faut attendre 1921 pour que la découverte de l'insuline
soit officiellement reconnue. Frederick Grant Banting, jeune chirurgien
de l'Ontario, convainc le professeur Mc Leod, de Toronto, de lui
fournir un laboratoire, un assistant et des chiens, afin d'isoler
la substance sécrétée par le pancréas.
Aidé de son assistant Bes, et du jeune professeur en biochimie
Collip, ils réussissent à isoler massivement cette
sécrétion. Après quelques essais infructueux,
une injection réussie de cette sécrétion
à un chien diabétique, Marjorie, diminue sa glycémie.
Le 2 décembre 1921, Léonard Thomson, un jeune diabétique
de 14 ans reçoit une injection d'insuline, qui lui permet
de survivre. Ce n'est qu'un mois plus tard que l'équipe
arrive à mettre au point une insuline suffisamment pure
pour sauver réellement la vie du jeune homme. Le 12 décembre,
leur découverte de l'insuline est communiquée à
la Société Américaine de Physiologie. Suite
à cette fabuleuse découverte, l'équipe se
voit attribuer le prix Nobel de médecine en 1923.
* La découverte est alors confiée aux laboratoires
pharmaceutiques : Eli Lilly, aux Etats Unis, est le 1er laboratoire
au monde à produire de l'insuline industriellement (1923).
De 1925 à nos jours
Les recherches se dirigent vers une meilleure connaissance de l'insuline, et un meilleur confort de son administration
* Les laboratoires produisent des insulines de plus en plus
pures, puis des insulines de durée d'action plus longue,
essentiellement à partir de pancréas de bufs et
de porcs. C'est en 1980 que l'insuline humaine produite par génie
génétique est mise au point.
* Depuis 1985, des stylos injecteurs sont développés
pour faciliter l'injection.
* L'auto surveillance glycémique, qui a commencé
avec la surveillance urinaire, est pratiquée par des appareils
de plus en plus sophistiqués (1er auto-piqueur en 1979).
Le dosage de l'Hémoglobine glycosylée (HbA1c) est
effectué pour la première fois en 1976.
* De nouvelles insulines, les analogues rapides de l'insuline
humaine, sont découvertes dans les années 90, améliorant
encore le confort du traitement.
* Les pompes à insuline portables et implantables apparaissent
au début des années 1980, permettant d'injecter
un débit continu d'insuline.
* Des molécules sont découvertes et utilisées
dans le traitement oral du diabète non insulino-dépendant.
Les premiers sont les sulfamides hypoglycémiants (1946)
et les biguanides (1957). Viendront ensuite la metformine, les
inhibiteurs des alpha glucosidases intestinales, les glinides
et thiazolidinediones ou glitazones.
* Des greffes de pancréas sont effectuées depuis
la fin des années 60, mais ne sont encore réalisables
que chez un petit nombre de patients.
* La recherche continue dans de nombreux domaines, notamment la
mesure de la glycémie (recherche d'un appareil non invasif
de mesure de la glycémie, mesure de la glycémie
en continu), les greffes de pancréas et le recours aux
pancréas artificiels, les insulines par voie pulmonaire,
etc....
Le diabète, qu'est ce que c'est ?
Glucoses, insulines
et pancréas Diabète Insulino-Dépendant Diabète
Non Insulino-Dépendant
Hérédité du diabète Suivi du diabète
Le diabète est caractérisé par une concentration trop élevée de glucose dans le sang (supérieure à 1.26 g/litre ou 6.9 mmol / l).
Glucose et insuline :
Les hommes ont besoin d'énergie en permanence pour vivre,
bouger, parler, réfléchir, et même dormir.
Le cerveau, par exemple, est le premier consommateur d'énergie,
car il a besoin d'un apport constant pour assurer son fonctionnement.
C'est en grande partie le glucose, après transformation
par l'organisme, qui fournit cette énergie. Le glucose
provient, lui, des aliments que nous digérons : après
un repas, les sucres sont transformés en glucose, qui passe
alors dans le sang. Ce glucose présent dans le sang peut
alors circuler dans l'organisme et être, pour une partie,
utilisé par les cellules qui en ont besoin, et pour une
autre partie, stocké, notamment dans le foie et les muscles,
en prévision des besoins futurs.
La « clé » qui permet aux cellules de capter
le glucose soit pour le stocker soit pour l'utiliser est une hormone,
qu'on appelle « insuline ». Sans insuline, le glucose
ne peut ni être stocké, ni pénétrer
dans les cellules pour leur apporter l'énergie nécessaire
à leur fonctionnement. Le glucose s'accumule alors dans
le sang, entraînant une hyperglycémie, tandis que
les cellules «meurent de faim».
Légendes
Insuline dans le sang
Glucose dans le sang
Nourriture
Rôle du pancréas :
Le pancréas est une glande située près de
l'estomac, aux multiples fonctions, dont une des plus importantes
est de fabriquer et sécréter l'insuline. Cette fabrication,
ou « sécrétion », est effectuée
par des cellules spécialisées du pancréas,
appelées cellules bêta des ilots de Langerhans.
Le pancréas adapte en permanence sa production d'insuline
en fonction du taux de sucre dans le sang (« glycémie
»), afin que ce taux soit globalement constant.
En effet , si la glycémie augmente, le pancréas
en est averti et déclenche une production plus importante
d'insuline. Cet apport supplémentaire d'insuline permet
à l'excès de sucre de quitter le sang pour pénétrer
dans les cellules, ce qui fait diminuer la glycémie qui
revient à son niveau antérieur.
Si la glycémie diminue (au cours d'un effort physique,
par exemple), le pancréas libère du glucagon, hormone
qui permet au foie et aux muscles de libérer le glucose
qu'ils avaient stocké au préalable.
Ainsi, au cours de la journée, le pancréas sécrète
en continu une faible quantité d'insuline nécessaire
au fonctionnement de l'organisme, et des pics d'insuline lors
des repas, pour réguler les « pics glycémiques
» dus à l'ingestion des aliments.
Le diabète se déclare quand l'insuline
manque et que le sucre s'accumule dans le sang, sans pouvoir être
utilisé par l'organisme.
On distingue 2 sortes de diabète : le Diabète insulino-dépendant
(DID) et le Diabète non insulino-dépendant (DNID)
Le DID
Les causes
Il survient en général chez des personnes jeunes
(moins de 40 ans), de façon brutale :le pancréas
ne sécrète plus du tout d'insuline.
Cet arrêt brutal est lié à la destruction
des cellules bêtas de Langerhans, le plus souvent à
la suite d'une anomalie de l'immunité. Dans ce cas, les
cellules immunitaires réagissent anormalement et détruisent
les cellules pancréatiques.
L'organisme manque alors d'insuline, les cellules n'ont plus accès
au glucose, qui reste dans le sang et s'accumule. C'est l'hyperglycémie.
Les symptômes du DID sont les conséquences
d'une hyperglycémie prolongée et très intense.
* Afin de se débarrasser de l'excès de glucose dans
le sang, l'organisme décharge une partie de ce glucose
dans les urines et accélère la formation de celles-ci.
Or, pour être éliminé dans les urines, le
glucose doit être accompagné d'une quantité
proportionnelle d'eau.
* Cette perte d'eau entraîne une déshydratation de l'organisme et donc une soif intense.
* Malgré la concentration élevée de glucose dans le sang, les cellules, qui ne peuvent pas l'utiliser, en réclament. Cela stimule l'appétit et entraîne une sensation de faim insatiable. La consommation alimentaire augmente encore la glycémie. L'organisme étant incapable de stocker ou d'utiliser ces aliments, ce mécanisme entraîne en général un amaigrissement et une perte de poids.
* Pour trouver de l'énergie, les cellules utilisent alors les graisses. Or, la transformation des graisses en énergie libère des substances toxiques, les « corps cétoniques » (dont l'acétone) qui acidifient le sang. Outre l'excès de glucose, l'organisme essaie alors d'évacuer ces substances dans les urines, qui sont de plus en plus abondantes et fréquentes.
* Si à ce stade, aucune mesure n'est prise, l'accumulation d'acétone entraîne une acidification croissante du sang, ce qui risque de provoquer un coma, dit « coma acido-cétosique ».
Traitement du DID
La découverte du diabète insulino-dépendant
se fait en général à l'hôpital, où
l'administration d'insuline par voir intraveineuse corrige l'acido-cétose
et réduit l'hyperglycémie et son cortège
de symptômes. Une fois que les symptômes aigus sont
maîtrisés, le médecin et l'équipe soignante
expliquent la pathologie et entreprennent d'éduquer le
patient pour lui permettre d'atteindre les objectifs suivants
:
* Principaux objectifs à court terme :
* être parfaitement autonome quant aux injections d'insuline
et à l'auto-surveillance glycémique ;
* Savoir réagir face aux hypoglycémies, et savoir
les prévenir ;
* Maîtriser ou prévenir les infections. Reprendre
le poids perdu ;
* Savoir réagir en cas d'intolérance digestive.
* Principaux objectifs à long terme :
* Maintenir une glycémie et un poids équilibrés
;
* Prévenir l'évolution de complications ;
* Atteindre une qualité de vie optimale.
L'atteinte de ces objectifs à long terme dépend de la volonté et de la capacité de chacun (patient, famille, médecin, infirmières éducatrices, et l'ensemble de l'équipe soignante) à assumer l'énorme engagement que représente la prise en charge d'un diabète insulino-dépendant.
Lune de miel :
Au début du DID, il arrive que certaines cellules bêta
du pancréas ne soient pas encore détruites, mais
qu'une glycémie trop haute les empêche de produire
de l'insuline. La mise en route du traitement, en diminuant la
glycémie, a alors souvent pour conséquence de permettre
à cette partie du pancréas qui fonctionne encore
de produire un peu d'insuline. Les doses d'insuline recommandées
pour le traitement peuvent donc être diminuées et
parfois même être arrêtées pour un temps.
Cependant, ce répit est de courte durée, car la
destruction entamée des cellules bêta du pancréas
va se poursuivre. A partir d'un moment, il ne restera plus aucune
cellule indemne, le pancréas ne pourra plus du tout produire
d'insuline, et les doses devront alors être augmentées
en conséquence.
Cette production éphémère d'insuline à
la suite de l'initiation du traitement est un phénomène
que l'on appelle « lune de miel ».
Le DNID
Les causes
On ne connaît pas la cause exacte du DNID. On sait cependant
qu'il existe un facteur génétique, et donc héréditaire
fort, ainsi que des facteurs de mode de vie, dont l'excès
de poids et le manque d'activité physique.
C'est un diabète qui apparaît en général
plus tard que le DID, à partir de 40 ans.
* D'une part, l'insuline n'agit pas auprès des cellules
aussi efficacement qu'elle le devrait, car ces dernières
ont développé une « résistance »
à l'insuline (« insulino-résistance »).
On attribue ce phénomène d'insulino-résistance
à l'excès de graisse abdominale.
* D'autre part, le pancréas connaît des troubles de sécrétion de l'insuline, et n'en fabrique pas assez pour répondre entièrement aux besoins de l'organisme. Une partie du sucre présent dans le sang continue d'être transférée vers les cellules, et utilisées par celles-ci, mais l'autre partie reste bloquée dans le sang, où elle s'accumule. Un phénomène d'hyperglycémie apparaît, moins violente que pour le DID, mais cependant bien présente.
Les symptômes :
Il s'agit généralement de fatigue, urines et soif
abondantes. A la différence du DID, ces symptômes
peuvent être plus ou moins importants, c'est pourquoi certains
diabètes de ce type ne sont diagnostiqués que longtemps
après la survenue initiale du diabète.
Traitement du DNID
Le DNID a de multiples possibilités d'évolution,
suivant les réactions de l'organisme aux différents
traitements. Pour certains DNID, le régime alimentaire
et une activité physique suffisent à réguler
la glycémie tout au long de la vie. Pour d'autres, il faut
ajouter un traitement anti-diabétique par voir orale (comprimés).
Lorsque les traitements par régime diététique,
activité physique, et comprimés sont insuffisants,
l'insuline peut être prescrite pour diminuer la glycémie.
Les doses et le nombre d'injections par jour (1 à 5) seront
ensuite adaptés en fonction de l'évolution de la
glycémie et du diabète.
Hérédité du diabète :
DID :
Le risque de transmettre le diabète à ses enfants
quand on est porteur d'un DID est très faible (de 5 à
6 %). Il augmente cependant si le conjoint est aussi porteur d'un
DID. Le dépistage des futurs patients DID est presque impossible
à l'heure actuelle.
DNID :
Le risque de transmission d'un DNID à ses enfants est plus
élevé (30%), et augmente si le conjoint est aussi
DNID (50 %).
Il est important de dépister le plus tôt possible
le DNID, afin d'éviter des complications chroniques ultérieures.
Pour cela, il est conseillé aux personnes ayant un ou plusieurs
facteurs de risque de faire une glycémie à jeûn
dès 18 ans, et ensuite de contrôler régulièrement
leur glycémie (1 fois tous les 3 ans après 45 ans).
Les personnes présentant un risque accru de développer
un DNID sont les individus :
* ayant des personnes diabétiques dans leur famille proche
* les femmes ayant accouché de gros bébés
à la naissance (plus de 4 kg)
* les femmes ayant développé un diabète gestationnel
(voir diabète au féminin)
* les personnes présentant un surpoids abdominal
* les personnes ayant des problèmes d'HTA ou d'anomalies dans les lipides sanguins
* les personnes dont la glycémie a parfois augmenté
à la suite de prise de certains médicaments
Critères de suivi essentiels du diabète : l'auto-surveillance
Glycémie capillaire :
La glycémie capillaire est effectuée grâce
à des appareils spécifiques :
Les stylos autopiqueurs font apparaître une goutte de sang
au bout du doigt, que l'on pose sur une bandelette. Après
avoir inséré la bandelette dans le lecteur de glycémie
adapté, celui-ci donne la valeur de la glycémie
actuelle.
Surveillance urinaire
La présence de sucre ou d'acétone dans les urines
est mesurable à l'aide de bandelettes spécifiques.
Hémoglobine glyquée (HbA1C)
Le dosage de l'HbA1c s'exprime en %, et permet d'évaluer
la glycémie moyenne des 2 mois précédents.
Une personne non diabétique a en général
une HbA1C comprise entre 4.5 et 6.5 % suivant les laboratoires.
D'autre critères sont à surveiller, notamment pour
éviter les risques de complications chroniques du diabète.
Voir complications.
Les hypoglycémies
L'hypoglycémie, qu'est ce que c'est ?
On parle d'hypoglycémie quand la glycémie (taux
de sucre dans le sang) est trop faible par rapport aux besoins
de l'organisme, c'est à dire en général quand
la glycémie est en dessous de 0.8 g /l ( 4.4 mmol / l).
Au cours d'un diabète, les causes de l'hypoglycémie
peuvent être multiples :
* une absence de repas,
* un excès d'insuline,
* un exercice physique non prévu
* un excès d'alcool
* la prise de certains médicaments
*
Les cellules n'ont alors pas assez de sucre pour fonctionner,
et il en résulte le plus souvent malaises, vertiges, pâleur,
sueurs, tremblements,
Les symptômes des hypoglycémies
Ils peuvent être très différents d'une personne
à l'autre, c'est pourquoi il est important de connaître
ses propres signaux d'hypoglycémie, ainsi que leurs causes
habituelles. Cela permet en effet de s'organiser au mieux pour
les éviter, de les reconnaître tôt et d'agir
vite quand elles se produisent.
Que faire en cas d'hypoglycémies :
Dès que ces signes se font sentir, il faut alors se resucrer
rapidement, avec par exemple 3 morceaux de sucre (15g)( = 1 verre
de coca = 1 verre de jus de fruit en boîte = 1 berlingot
de lait concentré sucré)
Les signes disparaîtront environ 10 minutes après
le resucrage. Il est conseillé de se contrôler environ
20 minutes après le resucrage, et éventuellement
de reprendre un morceau de sucre si la glycémie n'est pas
suffisamment remontée. Il vaut mieux éviter de se
resucrer trop fortement, car cela ferait passer l'organisme d'une
hypoglycémie à une hyperglycémie.
Si l'hypoglycémie est très forte, et entraîne
l'inconscience, il ne faut surtout pas resucrer la personne
par voie orale (alimentation), mais lui faire une injection de
glucagon par voie intramusculaire ou d'une solution glucosée
par voie intraveineuse.
Le danger des hypoglycémies :
Les hypoglycémies sont surtout dangereuses quand elles
surviennent dans des situations où la précision
des gestes et du raisonnement sont nécessaires (conduite
de véhicule, position en équilibre, ). En effet,
l'hypoglycémie entraîne souvent des troubles des
facultés intellectuelles tels que perte de mémoire,
lenteur des gestes et des capacités de réaction.
L'hypoglycémie sévère non corrigée
peut cependant entraîner une perte de connaissances, un
coma, ou la mort.
Des hypoglycémies nocturnes répétées
ont souvent pour effet de diminuer la sensibilité aux signes
de l'hypoglycémie pendant la journée, et donc de
favoriser la survenue d'hypoglycémies plus importantes.
Contrairement aux hyperglycémies, il n'a pas été
montré de façon formelle que des hypoglycémies
répétées avaient des conséquences
néfastes à long terme, même si des interrogations
persistent sur des conséquences au niveau des fonctions
cérébrales.
En cas d'hypoglycémies régulières, parlez-en
avec votre médecin.
L'hyperglycémie, qu'est ce que c'est ?
On parle d'hyperglycémie quand la glycémie (taux
de sucre dans le sang) est trop élevée par rapport
aux besoins de l'organisme, en général quand elle
dépasse 1.26 g /l ( 6.9 mmol / l) à jeûn.
Au début du diabète, avant que celui ci ne soit
diagnostiqué et traité, le manque d'insuline (total
ou partiel) perturbe l'utilisation du glucose par l'organisme.
Le glucose s'accumule ainsi dans le sang, c'est l'hyperglycémie.
Le but du traitement est alors de faire baisser la glycémie
à un niveau «équilibré» (entre
0.8 et 1.26 g/l ou 4.4 et 6.9 mmol / l).
Au cours d'un diabète globalement bien équilibré,
les causes d'hyperglycémies peuvent être multiples
:
* stress,
* maladie,
* repas trop copieux
* injection insuffisante d'insuline
* activité plus faible que d'habitude
*
Le danger des hyperglycémies :
Des hyperglycémies répétées entraînent
à long terme de nombreuses complications.
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Les symptômes des hyperglycémies
Les débuts d'une hyperglycémie sont en général
sans symptôme, il est donc important de surveiller régulièrement
sa glycémie. Si l'hyperglycémie se prolonge, des
signes risquent d'apparaître :
* envie d'uriner
* soif intense
* nausée, mal au ventre
* fatigue, essoufflement
* haleine avec odeur de pomme
* troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma
Les explications de ces symptômes
* Envie d'uriner : lors d'une hyperglycémie, l'organisme
cherche à se débarrasser de l'excès de glucose
dans le sang. Il décharge alors une partie du glucose en
excès dans les urines, ce qui accélère la
formation de celles ci.
* Soif intense : Pour être éliminé dans les urines, le glucose doit être accompagné d'une quantité proportionnelle d'eau. Cette perte d'eau entraîne une déshydratation de l'organisme et donc une soif intense.
* Haleine
avec odeur de pomme, nausées, maux de ventre, fatigue et
essoufflement : Ne pouvant pas utiliser le sucre présent
dans le sang pour se procurer de l'énergie, les cellules
utilisent alors les graisses. Or, la transformation des graisses
en énergie libère des substances toxiques, les «
corps cétoniques » (dont l'acétone) qui acidifient
le sang. Ces substances sont responsables de ces symptômes.
http://www.prevention.ch/cholesterol.htm
CHOLESTÉROL
Connaissez votre taux
Le cholestérol : pourquoi chacun doit
connaître son taux ?
Qu'est-ce que le cholestérol ?
Substance grasse indispensable à la vie, le cholestérol participe à la fabrication de toutes les cellules, des hormones... mais son augmentation dans le sang et dans les parois des artères peut être dangereuse (athérosclérose).
D'où vient le cholestérol ?
La majeure partie du cholestérol de notre organisme est fabriquée par le foie. En plus, nous en puisons dans les aliments tels que les oeufs, les abats, le beurre, le lait entier..
Quel est le risque d'un taux excessif de cholestérol ?
L'augmentation du taux de cholestérol dans le sang est à l'origine de maladies coronariennes (angine de poitrine, infarctus du myocarde). C'est l'un des principaux facteurs de risque de ces maladies avec le tabac, l'hypertension artérielle et le diabète.
... C'est l'un des 4 bourreaux du coeur.
La plaque d'athérome
Le Cholestérol en excès se dépose dans la paroi des artères, notamment les artères du coeur (artères coronaires) ce qui a pour conséquence :
de réduire leur calibre en formant des plaques,
de rendre de plus en plus difficile le passage du sang,
de favoriser la formation de caillots (thrombose).
Quand le sang ne passe plus, les cellules, privées d'oxygène,
meurent. C'est l'accident ischémique qui, selon l'artère
obstruée, entraîne l'infarctus du myocarde, l'accident
vasculaire cérébral ou l'artérite des membres
inférieurs.
Bon ou mauvais cholestérol
Le cholestérol sanguin est transporté par les lipoprotéines (Graisse + Protéine).
Certaines favorisent la formation de la plaque d'athérome, ce sont les LDL, de basse densité (Low Density Lipoproteins).
D'autres sont plutôt bénéfiques car elles permettent l'élimination de cholestérol en excès dans les cellules : ce sont les HDL, de haute densité (High Density Lipoproteins).
Les personnes ayant un cholestérol LDL élevé et/ou un cholestérol HDL diminué ont plus de risques de faire une maladie. coronaire.
Les anomalies du cholestérol et des lipoprotéines
sont de causes diverses.
Certaines sont génétiques (hypercholestérolémie familiale par exemple).
D'autres sont alimentaires (excès de graisses
alimentaires ou d'alcool).
Connaissez-vous votre taux de cholestérol ?
Pour savoir quelles sont les anomalies vous concernant, votre médecin demande quelques examens sanguins (faits à jeun) :
cholestérol total - HDL, LDL; leurs rapports
triglycérides,
et si besoin - notamment en cas d'antécédents familiaux cardio-vasculaires :
apoprotéines Al et B
TOUT ADULTE DE PLUS DE 20 ANS DOIT CONNAÎTRE SON TAUX
Si ce taux est normal, un contrôle tous les 5 ans est suffisant.
Taux de cholestérol
idéal limite élevé
< 2 g/l entre 2 et 2,50 g/l > 2,50 g/l
Important : ces valeurs doivent être modulées
en fonction de l'âge, du sexe et des taux de cholestérol
HDL et des triglycérides. L'appréciation du risque
réel est du ressort de votre médecin traitant.
Comment réduire le risque cardio-vasculaire
?
Faire baisser votre taux de cholestérol
C'est possible : plusieurs études récentes
l'ont montré :
une baisse de 1 % du taux de cholestérol diminue votre risque de faire un infarctus de 2 %
une augmentation de 1 % du taux de cholestérol HDL diminue votre risque de 3 %.
Comment ? En fonction des anomalies biologiques constatées et des facteurs de risques, votre médecin vous prescrira un régime et si nécessaire un médicament.
... Et aussi n'oubliez pas de corriger les autres facteurs de risque :
arrêtez le tabac,
surveillez votre tension artérielle,
ayez une vie moins sédentaire,
réduisez votre excès de poids.
Bien manger pour mieux se porter
Les 10 recommandations du Conseil National de l'Alimentation
Conseils aux adultes, jeunes et moins jeunes, cherchant à réduire les risques de maladies cardio-vasculaires et l'excès de poids.
1. Appréciez vos facteurs de risque
2. Connaissez votre taux de cholestérol
3. Réduisez votre consommation de tabac
4. Faites régulièrement de l'exercice
5. Variez votre alimentation
6. Gardez un poids idéal
7. Réduisez les graisses
8. Mangez des légumes et des fruits
9. Attention au sel (sodium)
10 Alcool : avec modération
Alimentation variée :
Mangez chaque jour au moins un aliment de chacun des groupes suivants :
* pain - céréales - pâtes
* pommes de terre - petits pois
* légumes verts
* lait - yaourt - fromage maigre
* viande - volaille - poisson
* fruits crus
Un poids idéal
Pour 90 % de la population, le poids idéal est celui de ses 25 ans. Retrouvez-le ! Faites régulièrement de l'exercice.
Réduire les graisses, le cholestérol, les acides gras saturés
* Choisissez des viandes et charcuteries maigres
* Consommez du poisson et de la volaille
* Modérez votre consommation d'ufs
* Evitez les plats frits
* Choisissez les préparations culinaires qui nécessitent
peu ou pas de graisses
* Pour vos salades, utilisez des huiles riches en acides gras
insaturés (huiles végétales : olive, maïs...)
* Attention aux pâtisseries et crèmes glacées
* A produit laitier de qualité égale, préférez
le produit écrémé ou le fromage peu gras
* Lisez attentivement les étiquettes (moins de cholestérol,
de graisses saturées, plus d'acides gras insaturés
ou essentiels)
Attention au sel (sodium) :
- Supprimez la salière
- Lisez les étiquettes
(Avis du Conseil National de l'Alimentation, du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France - Ministère de la Santé, Ministère de l'Agriculture, Secrétariat d'Etat à la Consommation.)
En résumé: RIEN N'EST INTERDIT.
Si vous aimez une viande ou un fromage gras, faites une petite
fête...
MAIS supprimez toute autre graisse.
Alimentation et Diabète
Equilibrer son alimentation et stabiliser sa glycémie
Mieux connaître les fruits et légumes frais
Les fruits et légumes frais, par leur apport irremplaçable en micronutriments protecteurs(anti-oxydants), leur teneur modérée en glucides et en énergie sont particulièrement indiqués aux diabétiques.
Leur teneur en glucides est variable selon les produits : suivre les équivalences
Des fruits pas si sucrés !
Les fruits frais contiennent en moyenne 12% de glucides, ce qui représente, pour une portion moyenne de 150g, 18g de glucides.
Mais ces teneurs sont variables : de 5g pour les groseilles et 20g pour les bananes ( voir les équivalences)
Par ailleurs, les glucides contenus dans les fruits frais ( fructose, glucose, saccharose, sorbitol), sont assimilés progressivement : on dit que leur index glycémique est bas. La pomme, l'orange, ou la prune, en particulier, assimilées très lentement, sont recommandées aux diabétiques.
Des légumes : légers, légers
Les légumes contiennent peu de glucides ( 5% en moyenne).
Ils peuvent donc être largement consommés, leur richesse
en eau et en fibres garantissant une bonne satiété.
Pour les gros appétits, pensez à servir une salade
verte à chaque repas, en complément de la portion
de légumes cuits, relevée d'un assaisonnement léger.
Equivalences entre les fruits frais
18 g de glucides sont contenus dans :
- 250 g de : carambole, framboise, fraise, groseille,
papaye, pastèque
- 150g de : abricot, agrumes(clémentine, orange, pomelo)
ananas, fruit de la passion, mangue, melon, mûre, pêche,
poire, pomme, prune.
- 100g de banane, cerise, figue fraiche, kaki, raisin.
Consommer plus de fibres
Les fibres jouent un rôle important dans l'équilibre glycémique. Les fibres solubles (pectines en particulier) contenues dans les fruits et légumes, se révèlent particulièrement efficaces.
Pensez à répartir les fruits et légumes frais dans vos menus, tout au long de la journée, en toutes saisons.
Des fibres solubles
Les fruits et légumes sont une très bonne source de fibres solubles( pectines et certaines hémicelluloses) ayant un effet stabilisant sur la glycémie. Elles ralentissent la vitesse d'assimilation des glucides, évitant les pics d'élévation de la glycémie. Une consommation régulière de fruits et de légumes frais, bien répartie sur les repas et collations, est donc recommandée aux diabétiques.
Plus de fibres
Pour bénéficier de toutes les richesses en fibres des fruits et légumes frais :
- Eviter, si possible de les éplucher (la peau est riche en fibres) : concombre, courgette, pommes de terre, carottes et navet primeur, tomate, radis, pèche, pomme, poire, raisin
- Prévoir au minimum un légume et un fruit à chaque repas, pour une bonne répartition des fibres sur la journée ( au petit déjeuner : au moins un fruit ).
- Les jus de fruits et bouillons de légumes contiennent
moins de fibres que les végétaux frais
Petit déjeuner riche en fibres
* Muësli, fromage blanc, pomme émincée
* Kiwi à la coque, pain complet + margarine, café
au lait.
* Petit pain type suédois + fromage frais et tomate cerise,
jambon maigre, thé.
* Salade de fruits rouges, yaourt bulgare, toasts au son + margarine,
café.
* Compote de prune, biscottes aux céréales + margarine,
lait + cacao.
Matières grasses : faire le bon choix !
Les risques de développement des complications cardio-vasculaires, particulièrement élevés au cours du diabète, peuvent être limités par un régime adapté.
Veillez à privilégier les matières grasses insaturées, au détriment des graisses saturées.
Les insaturés
Le bon choix des matières grasses est une des propriétés dans l'alimentation des diabétiques, afin de retarder les complications touchant le système cardio-vasculaire (dyslipidémie, athérosclérose)
Privilégier huiles, margarines insaturées et poissons, sans négliger les fruits oléagineux ( noix, noisettes, noix de pécan), dont l'apport énergétique doit être pris en compte.
20 g d'oléagineux = 100 à 120 kcal
En pratique
- La margarine, qu'il faut choisir molle (riche en acides gras insaturés) s'utilise en cuisson ou juste fondue : sur les légumes vapeurs ou juste à l'eau, fondue avec ail et persil, ciboulette, cerfeuil, et pour le mijotage.
Faire fondre doucement la margarine, ajouter oignons, pommes de terre, carottes, champignons, navets
Mouiller d'un peu d'eau et cuire à feu doux.
L'huile :
pour changer : les légumes sautés.
- Une cuillerée d'huile pour 400 à 500
g de légumes émincés : faire sauter
rapidement, en remuant, et garder les légumes légèrement
croquants (plus de saveur et de vitamines). (fenouil,
carotte, courgette, aubergine, concombre, poireau, céleri,
oignonémincés très fin).
Varier les vinaigrettes
- Huile d'olive, jus de citron, ail,
Avec : poivron, laitue, carottes râpées,
fenouil, céleri
- Huile de colza, moutarde, vinaigre de vin, échalote,
Avec : salade verte, tomate, carotte, pomme de terre,
betterave.
- Huile de noix, vinaigre de cidre, moutarde de meaux,
Avec : laitue, frisée, choux, pomme, pomme
de terre, céleri.
- Huile de tournesol, jus d'orange, oignon blanc,
Avec : carotte, pomme, mâche, chou blanc.
Associer légumes et féculents
Manger plus de végétaux, tout en contrôlant l'apport glucidique : l'association légumes frais féculents répond parfaitement à cet impératif.
Ces végétaux se complètent parfaitement : glucides complexes et protéines (féculents), fibres, et nutriments protecteurs des légumes.
L'association des légumes verts et féculents limite l'apport glucidique du plat en garantissant une bonne satiété.
Avec les légumes secs
- Flageolet mijoté et tomate au four
- Haricot blanc et carottes vichy
- Lentille mijotée et cube de céleri vapeur
- Purée de pois chiches et éventail de fenouil vapeur
- Lentille mijotée et bouquets de brocoli
Avec les céréales
- Brocoli vapeur et nouilles choinoises
- Chou-fleur et pomme de terre
- Tomate à la Provençale et riz créole
- Courgettes sautées et blé concassé
- Poivron au fou et semoule vapeur
- Champignon poêlé et riz basmati
- Jardinière ( carotte, navet, petit pois, pomme
de terre)
Les purées
Les purées sont mises en équivalence d'une demi-portion de féculents + une demi-portion de légumes frais :
* Carotte/pomme de terre
* Haricot vert/pomme de terre
* Chou fleur/pomme de terre
* Brocoli/pomme de terre
* Navet/pomme de terre
* Céleri/pomme de terre
* Epinard/pomme de terre
ajoutez une noisette de margarine et muscade, persil, ail,
ciboulette
Dessert aux fruits sans sucre
Fruit frais nature
- Salade de fruits frais : tous les fruits selon la saison à adoucir d'un jus d'orange ou de pomelo
- Brochettes de fruits (ananas, pomme poire, mangue, kiwi, banane, melon) à griller au barbecue ou sur le gril du four
- Papillotes à cuire au four, aromatisées de graine de vanille (banane, pomme, orange, clémentine, fraise, framboise, poire et prune)
- Soupe de fruits rouges, d'abricot, de prune ou de poire à consommertièdes ou froides. Aromatiser de vanille, canelle, muscade, poivre, écorces de citron.
- Compotes de pomme, de banane, poire, ananas, pêche, abricot, nectarinechoisir des fruits bien mûrs, inutile d'édulcorer.
- Coulis de framboise, cassis, fraise, poire, pêche : fruits crus additionnés de jus de citron frais et mixés. Servir avec fromage, ou yaourt.
- Fruits cuits au four : pomme, poires, bananes, pêches et abricots.
Fruits frais et féculents
( Décompter les féculents de la ration autorisée)
- tartes aux pommes, poires, abricots, pêches, prunes, ou mangues.inutile de sucrer (réalisez une pâte à la margarine ou au tournesol)
- semoule et riz au lait, accompagnée de fruits cuits (poire, pêche, abricot, pomme, cerise) pochés dans un peu d'eau en ajoutant édulcorant et vanille.
Diabète sucré
Définition
Le diabète sucré est une affection caractérisée par l'augmentation du taux de sucre dans le sang (i.e. la glycémie) lié à un mauvais fonctionnement de l'insuline ou à une absence d'insuline. L'insuline est une hormone qui fait baisser la glycémie. Pour comprendre le diabète, quelques notions de physiologie sont nécessaires.
Quelques notions de physiologie : l'insuline et la régulation de la glycémie
Le glucose est le nutriment essentiel des cellules. A tout
instant, il est consommé par les différents tissus
pour assurer le maintien de la température du corps, réagir
à l'activité physique ou nourrir la cellule cérébrale...
Le taux de sucre dans le sang est remarquablement fixe chez l'individu
normal ; il fluctue entre 0,7 et 1,10 g/l à jeun.
Cet équilibre est essentiellement sous la dépendance
de l'insuline.
L'insuline est sécrétée par des cellules
du pancréas endocrine, à savoir les cellules ß
(bêta) des îlots de Langerhans. Elle régule
le taux de glucose dans le sang.
D'où vient le glucose sanguin ?
Il existe deux sources de glucose sanguin : le glucose endogène et le glucose exogène. Le glucose endogène provient :
* des glucides de réserve, stockés sous forme
de glycogène dans le foie et les muscles;
* des triglycérides stockés dans le tissu adipeux
sous forme de graisse.
Le glucose exogène. Il correspond à tous les glucides absorbés lors de l'alimentation. La massivité et la soudaineté de ces apports provoqueraient une élévation brutale de la glycémie si l'organisme n'était pas capable de stocker rapidement, sous forme de réserve, ces glucides alimentaires dans le foie, puis dans la graisse et les muscles. Ce stockage se fait dans l'heure qui suit le repas.
Le foie est la plaque tournante du métabolisme glucidique et le carrefour des flux de glucose endogène et exogène. Quant à l'insuline, elle régule ces flux de glucose.
Le pancréas sécrète l'insuline de façon très particulière :
* une sécrétion basique, faible et continue,
sert à moduler la production de glucose par le foie pendant
toute la période de jeun et en dehors des repas;
* une sécrétion stimulée après les
repas permet le stockage rapide et massif du glucose exogène.
Régulation de la sécrétion pancréatique
La sécrétion pancréatique d'insuline obéit à plusieurs règles et est constamment contrôlée. Toute augmentation de la glycémie entraîne une augmentation de la production d'insuline et donc une diminution de la libération du glucose hépatique. A l'inverse, toute diminution de la glycémie entraîne une diminution de la production d'insuline et donc une augmentation de la libération du glucose hépatique.
Par ailleurs, des facteurs centraux et digestifs interviennent également dans le contrôle de la sécrétion d'insuline. Par l'intermédiaire du système nerveux central et des hormones digestives, l'alimentation provoque une production anticipatoire d'insuline. Cette dernière empêche la survenue d'une trop forte hyperglycémie postprandiale. On parle alors de l'effet "anti-hyperglycémiant" de l'insuline puisque l'augmentation de la sécrétion ne sert pas à corriger l'hyperglycémie induite par le repas mais à prévenir l'ascension glycémique qui pourrait découler de cette prise alimentaire.
Mode d'action de l'insuline
L'insuline exerce son effet au niveau des cellules-cibles hépatiques, musculaires et adipeuses au cours de deux phases successives.
Tout d'abord, l'insuline se lie à des récepteurs membranaires spécifiques, les glycoprotéines, présents à la surface de la membrane cellulaire. Ceux-ci " reconnaissent " l'insuline , la fixent et créent un complexe insulino-récepteur. Se produisent alors des réactions biochimiques successives. Elles permettent l'action intra-cellulaire de l'insuline à partir de cette fixation membranaire.
L'intégrité fonctionnelle de ces étapes membranaire et intra-cellulaire est indispensable au maintien d'une glycémie stable. L'effet périphérique de l'insuline dépend du nombre et de l'affinité des récepteurs de l'insuline qui sont influencés par de nombreux facteurs, en particulier le poids. Toute obésité entraîne une diminution du nombre des récepteurs et de l'action périphérique de l'insuline. Ce phénomène est appelé " état d'insulinorésistance ".
Les origines du diabète
Il existe deux types de diabète :
* les diabètes secondaires;
* le diabète dit "essentiel" qui se divise en
:
- diabète insulinodépendant (DID) ou de type I
- diabète non insulinodépendant (DNID) ou de type
II
Les diabètes secondaires
Les causes sont multiples :
* les causes pancréatiques : pancréatectomie,
pancréatite chronique, cancer du pancréas, hémochromatose...
* Les causes endocriniennes : hypersécrétion d'une
hormone hyperglycémiante (acromégalie, syndrome
de Cushing, phéochromocytomes...) ou inhibition de l'insulinosécrétion
(syndrome de Conn avec hypokaliémie)
* les causes iatrogènes : corticoïdes, strogènes,
diurétiques hypokaliémiants...
* les syndromes génétiques : trisomie 21, Turner,
Klinefelter...
* les diabètes nutritionnels de 3ème type observés
dans certains pays du tiers-monde.
Le diabète essentiel : voir le chapitre correspondant
Les examens complémentaires
La glycémie est généralement dosée à partir de sang veineux prélevé chez un sujet à jeun depuis au moins 8 heures. La glycémie postprandiale est pour sa part dosée 2 heures après un repas normal.
L'hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) mesure la glycémie toutes les 30 minutes, pendant 3 à 5 heures, après absorption de 75 g de glucose. Il est nécessaire d'avoir un régime normalement glucidique dans les deux ou trois jours avant l'examen. Cette épreuve biologique n'est guère utilisée, hormis pour la grossesse.
L'hémoglobine glyquée, ou glycosylée, HbA1C, est une partie de l'hémoglobine normale qui fixe de façon presque irréversible le glucose sanguin en fonction de pics d'hyperglycémie. Elle reflète donc l'équilibre glycémique des deux à trois mois précédents. Le taux moyen est de 5,4%. Il doit rester inférieur à 7% chez un diabétique traité.
Le dosage radio-immunologique de l'insuline plasmatique ou du peptide C circulant est possible. Le peptide C est le constituant initial de la pro-insuline et est sécrété en même temps, et dans la même quantité, que l'insuline. Il permet une appréciation de la sécrétion d'insuline chez un diabétique traité par insuline injectable.
Le médecin parle de diabète lorsque la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/l (7 mmol/l) ou lorsque la glycémie est supérieure à 2g/l (11 mmol/l) quel que soit le moment de la journée
Complications du diabète
a) métaboliques
Le coma acido-cétosique avec hyperglycémie apparaît en cas de déficit sévère en insuline. Il complique le diabète de type insulinodépendant le plus souvent. L'acidocétose peut révéler le diabète ou survenir à l'occasion d'une erreur thérapeutique ou d'une complication intercurrente. La polyurie et la polydipsie sont majorées; des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales peuvent égarer le diagnostic. La déshydratation est constante. Il y a évolution vers des troubles de la conscience et vers le coma. Le diagnostic de certitude se fait d'après les urines (glycosurie, acétonurie), celui de gravité s'établit grâce au dosage de la glycémie. Le traitement fait appel à la réhydratation, l'alcalinisation et l'insulinothérapie intraveineuse continue. Le plus souvent, le pronostic est bon.
Le coma hyperosmolaire concerne surtout le sujet âgé, le plus souvent diabétique de type non insulinodépendant. A l'occasion d'un déficit hydrique, des troubles de la conscience s'installent alors qu'apparaît une importante déshydratation. Le diagnostic repose sur l'hyperosmolarité sanguine avec hyperglycémie supérieure à 6 g/l et natrémie (taux de sodium) supérieure à 150 mmol/l sans cétose. Le traitement repose sur la réhydratation et l'insulinothérapie. La mortalité est malheureusement élevée, de l'ordre de 50%.
L'acidose lactique est souvent consécutive à une erreur thérapeutique: par exemple lors d'une prescription de biguanides à un diabétique présentant une contre-indication (insuffisance rénale, insuffisance hépatique, insuffisance cardio-respiratoire...). Les troubles de la conscience et l'anurie dominent le tableau. Le diagnostic repose sur l'acidose métabolique avec trou anionique, l'absence de cétose et l'hyperglycémie modérée. Le traitement se fonde sur l'alcalinisation et la réhydratation en milieu spécialisé. Cependant, la mortalité reste de 60%.
L'hypoglycémie est une complication fréquente. Ses symptômes doivent être connus :
* pâleur, transpiration, tachycardie;
* fatigabilité, troubles de l'humeur, diplopie (le sujet
" voit double ");
* convulsion, agitation psychomotrice, signes évoquant
une ivresse alcoolique aiguë
* coma.
Les causes d'hypoglycémies sont multiples. Dans le DID, il s'agit d'une inadéquation entre le régime alimentaire, l'activité physique et la dose d'insuline. Dans le DNID, il peut s'agir d'interactions médicamenteuses avec un sulfamide hypoglycémiant (sulfamide anti-bactérien, antivitamine K, aspirine, certains AINS) ou de tares viscérales surajoutées (insuffisance rénale).
Le traitement de l'hypoglycémie repose sur l'administration de sucre sous plusieurs formes :
* boissons sucrées, morceaux de sucre si le patient
est conscient;
* perfusion intraveineuse de glucosé à 30% si le
patient est inconscient;
* injection IM de glucagon, sauf en cas de traitement par sulfamide.
b) les complications dégénératives :microangiopathies et macroangiopathies
L'atteinte des gros vaisseaux (la macroangiopathie) :
Le diabète fait partie des facteurs de risque vasculaire et multiplie par deux ou trois le risque d'accidents cardio-vasculaires. Ceux-ci causent de 75% des décès chez le diabétique : angine de poitrine, infarctus du myocarde, artériopathie des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux. Les autres facteurs de risque doivent être pris en compte dans le traitement : obésité, hypertension artérielle, dyslipidémie (hypercholestérolémie), tabagisme...
L'atteinte des petits vaisseaux (la microangiopathie) : L'atteinte des vaisseaux de petit calibre et des capillaires est relativement spécifique au diabète. La sévérité et la durée de l'hyperglycémie jouent un rôle de même que l'hypertension artérielle et le tabagisme.
La rétinopathie diabétique est l'une des principales complications du diabète. Le diabète est en effet la première cause de cécité dans le monde occidental. La moitié des diabétiques présentent une maladie de la rétine après 15 ans d'évolution. En terme de gravité, les médecins distinguent plusieurs stades depuis la rétinopathie plane "non proliférante" jusqu'à la rétinopathie proliférante qui ne survient heureusement que chez 10% des diabétiques. La rétinopathie non proliférante se manifeste par une baisse de l'acuité visuelle. La rétinopathie proliférante est caractérisée par la prolifération de néovaisseaux fragiles qui provoquent des troubles sévères : hémorragie rétinienne, décollement de rétine, glaucome vasculaire.
Le traitement comprend deux volets :
* l'équilibration optimale du diabète retarde
la survenue et l'aggravation de la rétinopathie au stade
non prolifératif et peut améliorer l'dème
maculaire; c'est dire l'importance de la surveillance et de l'équilibration
du diabète;
* le traitement ophtalmologique par photocoagulation au laser
vise à supprimer les zones ischémiées.
Une consultation ophtalmologique est nécessaire tous les ans pour le patient diabétique. L'angiofluorographie (angiographie à la fluorescéine) fait partie de la surveillance régulière car cet examen précise les lésions, les troubles de la perfusion, leur évolution et les indications thérapeutiques. Il s'agit d'injecter dans une veine du bras de la fluorescéine et de regarder au fond d'il à travers des filtres spéciaux ce qui se passe. En cas de lésion des vaisseaux, le colorant exsude à travers les parois et des images très précises sont ainsi obtenues.
La néphropathie diabétique est la complication rénale du diabète. Elle est définie par une protéinurie, une tendance à l'hypertension artérielle et une détérioration progressive de la fonction rénale. L'insuffisance rénale chronique atteint à long terme la moitié des diabétiques (DID).
La néphropathie diabétique débutante est le stade primordial vers lequel toute l'attention se tourne actuellement. Elle est définie par une microalbuminurie (0,03 à 0,3 g/jour d'albumine urinaire). Cette microalbuminurie est un indice prédictif d'évolution vers la néphropathie diabétique patente chez les DID et de complications cardio-vasculaires chez les DNID. La microalbuminurie permet de définir une population à risque sur laquelle tous les effets thérapeutiques doivent se porter. Le traitement insulinique optimisé a des effets bénéfiques probables. Le traitement antihypertenseur précoce diminue l'excrétion urinaire d'albumine et retarde l'évolution vers l'insuffisance rénale.
c) La neuropathie diabétique
Elle a des expressions très diverses :
* la neuropathie périphérique touche les membres
inférieurs ; elle est à prédominance
sensitive : le patient présente des troubles de la
sensibilité à la chaleur et à la douleur
; il perçoit mal les vibrations du diapason. Les réflexes
ostéo-tendineux (ROT) sont diminués ou abolis. Ces
troubles sensitifs prédisposent à l'ostéoarthropathie
et au mal perforant plantaire ;
* la mononeuropathie s'exprime par l'atteinte d'un seul nerf :
diplopie par atteinte d'un nerf moteur oculaire, paralysie faciale
périphérique...
* l'atteinte du système nerveux végétatif
se traduit par des troubles digestifs (gastroparésie, diarrhée),
urinaires (troubles de la vidange vésicale, impuissance,
éjaculation rétrograde), vasculaires (hypotension
orthostatique) et par la disparition des symptômes d'origine
adrénergique des hypoglycémies (pâleur, sueurs,
tachycardie...).
sa prévention passe par un bon équilibre de la glycémie.
Le traitement fait appel :
* aux antidépresseurs et à la carbamazépine
pour les douleurs;
* à la kinésithérapie en cas d'atteinte motrice;
* aux antidiarrhéiques et prokinétiques dans les
troubles digestifs...
d) les infections
Le diabète mal équilibré favorise les infections bactériennes et mycosiques qui elles-mêmes déséquilibrent le diabète. Sont particulièrement fréquentes : les infections urinaires et les infections cutanées à staphylocoques ou à champignons (mycoses).
e) le pied du diabétique
Il est caractérisé par la surinfection de plaies négligées, des troubles circulatoires et des maux perforants.
Les causes sont intriquées : ischémie, neuropathie périphérique (perte de sensibilité), neuropathie végétative (troubles circulatoires locaux favorisant l'ostéoarthropathie). L'infection est un facteur aggravant des lésions ischémiques et neuropathiques. La prévention est primordiale : hygiène des pieds, chaussures non traumatisantes, soins de pédicure remboursés par la Sécurité Sociale pour les diabétiques (ablation de callosités et coupe non traumatique des ongles).
diabète sucré ou diabète
n. m. Maladie liée à un trouble du métabolisme
du sucre conduisant à l'accumulation de glucose dans le
sang, les urines et les tissus.
Le diabète bronzé, le diabète
insipide et le diabète rénal sont d'autres maladies.
Devenir du sucre dans l'organisme
Le glucose.
Les sucres de l'alimentation couvrent le plus souvent
plus de la moitié de nos besoins énergétiques.
La plupart d'entre eux contiennent du glucose, sucre de base présent
dans l'organisme, et dont la régulation intéresse
essentiellement trois organes, le foie, le muscle et le cerveau.
Le but de cette régulation est de pouvoir fournir, en toute
situation, du glucose au cerveau (indispensable à son fonctionnement)
et ce, même lorsque l'alimentation n'en apporte pas, par
exemple en période de jeûne. C'est pour pallier ce
manque que le foie stocke le glucose. En période de jeûne,
il le libère dans l'organisme, la moitié se rendant
alors vers le cerveau. Lorsque les réserves sont épuisées,
le glucose peut être fabriqué dans l'organisme à
partir des graisses.
Rôle de l'insuline.
L'insuline est l'hormone principale de la régulation
du glucose dans l'organisme. Fabriquée par certaines cellules
du pancréas, son rôle est de permettre l'utilisation
du glucose. À jeun, elle en permet la libération
par le foie (siège des réserves) et en favorise
la synthèse à partir des graisses. Après
un repas, elle favorise la constitution de réserves dans
le foie. D'une manière générale, l'insuline
est une hormone qui abaisse le taux sanguin de glucose (glycémie)
qui normalement s'élève après un repas, pour
en favoriser l'utilisation dans les cellules de tous les tissus,
dont il est un élément clé du fonctionnement.
Les autres hormones.
L'insuline est la seule hormone qui abaisse le taux
sanguin du glucose. Lorsque ce taux est trop bas (hypoglycémie),
plusieurs hormones sont synthétisées pour le normaliser.
Ce sont des hormones hyperglycémiantes, comme l'adrénaline,
le cortisol, l'hormone de croissance et surtout le glucagon.
Mécanismes du diabète sucré
Il existe deux types de diabète qui ont un
rapport avec l'insuline, que ce soit par défaut de sécrétion
(diabète insulinodépendant) ou par défaut
d'utilisation (diabète non insulinodépendant).
Environ 1 % de la population est touchée par
le diabète. Pour le quart de ces malades, il s'agit d'un
diabète insulinodépendant et, pour les trois quarts
restants, d'un diabète non insulinodépendant. Les
fréquences relatives des deux types de diabète varient
en fonction des âges, le premier étant nettement
plus fréquent chez l'enfant et l'adulte jeune.
La diabète insulinodépendant
(ou diabète de type 1). Dans ce type de diabète
sucré, les cellules du pancréas qui sécrètent
normalement l'insuline sont progressivement détruites,
probablement par des anticorps fabriqués par le sujet lui-même.
Lorsque la maladie se déclare, la plupart des cellules
ont déjàété détruites. On incrimine,
dans la genèse de ce type de diabète, parfois des
facteurs génétiques, donc héréditaires,
des événements extérieurs mal connus (infection
virale, alimentation) et l'intervention de notre système
de défense contre ces cellules pancréatiques.
Le diabète non insulinodépendant
(ou diabète de type 2). Dans ce type de diabète,
l'insuline est normalement sécrétée mais
son action est amoindrie : on appelle ce phénomène
insulinorésistance. Il en résulte même une
augmentation de la synthèse de l'insuline, les cellules
pancréatiques réagissant à l'augmentation
de la glycémie : elles compensent la mauvaise qualité
de l'action de l'insuline par une plus grande quantité
fabriquée. Il existe aussi dans ce cas des facteurs héréditaires,
encore mal connus, et les sujets atteints sont généralement
obèses.
Modes de révélation
L'hyperglycémie peut être diagnostiquée
de façon fortuite lors d'une prise de sang pour une toute
autre raison ; il s'agit alors d'un diabète débutant
le plus souvent, et non insulinodépendant.
Parfois, le sujet se plaint d'une grande soif permanente,
d'un besoin d'uriner fréquemment et en grande quantité,
y compris la nuit, et d'avoir constamment faim. Dans le cas du
diabète insulinodépendant, le patient, souvent jeune,
est, de plus, fatigué et perd du poids. Enfin, le diabète
peut se révéler par ses complications, parfois redoutables.
La confirmation du diagnostic est simple et rapide : prise
de sang (hyperglycémie) et bandelette réactive plongée
dans un échantillon d'urine (présence de sucre en
quantité anormale).
Les complications du diabète
Elles peuvent être aiguës ou chroniques,
et peuvent être la première manifestation de la maladie
ou émailler son évolution sous traitement lorsque
celui-ci n'est pas correctement ajusté.
Les principales complications aiguës.
L'acidocétose, caractéristique du diabète
insulinodépendant qu'elle peut révéler, est
la conséquence d'une carence profonde en insuline. Ses
manifestations peuvent aller jusqu'au coma, et son traitement
est urgent.
Le coma hyperosmolaire survient, lui, généralement
chez le diabétique non insulinodépendant. Il est
la conséquence d'une hyperglycémie et d'une déshydratation
majeures, dont le traitement est tout aussi urgent.
L'hypoglycémie, définie par un taux
de glucose sanguin trop bas, est liée à un déséquilibre
entre le traitement et la maladie à un moment donné :
apport trop important d'insuline par rapport aux besoins, par
exemple. Ses manifestations sont très variables d'un moment
à un autre, et d'un sujet à un autre. Le patient
habitué les reconnaît bien et sait alors qu'il est
important pour lui de boire ou de manger un aliment sucré.
Non traitée, une hypoglycémie peut avoir des conséquences
fâcheuses.
Les principales complications chroniques.
Ces complications inconstantes débutent rarement
avant dix ans d'évolution du diabète après
son diagnostic. Elles sont d'autant plus importantes et précoces
que la maladie est mal équilibrée par le traitement.
Parmi ces complications, citons celles qui affectent les vaisseaux
(athérosclérose), l'il (rétinopathie), le
rein (première cause d'insuffisance rénale chronique
dans les pays occidentaux), le système nerveux. En outre,
les diabétiques sont davantage sujets aux infections, notamment
celle du pied.
Traitement
Le traitement du diabétique a pour but d'éviter
ces complications. Il a été clairement démontré
qu'un diabète convenablement traité, bien équilibré,
c'est-à-dire sans grandes variations ni dans un sens ni
dans l'autre des glycémies, s'accompagne d'un risque moindre.
Ce traitement comporte :
La diététique.
Dans le cas du diabète insulinodépendant,
le régime, non privatif, a pour but de répartir
de façon homogène dans la journée les sucres
alimentaires, de façon à satisfaire, d'une part,
les besoins caloriques du patient, d'autre part, la régularité
de ses injections d'insuline.
Dans le cas du diabète non insulinodépendant,
le régime, si le sujet est obèse, est hypocalorique.
Dans de nombreuses situations, il peut suffire à bien équilibrer
le diabète sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours
à des médicaments.
Les médicaments.
L'insuline ne concerne que les sujets qui n'en fabriquent
pas ou pas assez, donc les diabétiques insulinodépendants.
Sa manipulation exige une éducation spécifique,
de préférence lors d'un séjour de quelques
jours à l'hôpital. En effet, les techniques de préparation
et d'injection (par voie sous-cutanée) doivent être
maîtrisées par le diabétique ou par ses parents
s'il s'agit d'un jeune. Les médicaments administrés
par voie orale ne concernent que le diabète de type 2,
et sont appelés hypoglycémiants.
L'éducation.
Tous ces médicaments, s'ils ont amélioré
de façon spectaculaire le pronostic du diabète,
n'en sont pas moins dangereux, car ils sont susceptibles d'induire
des effets secondaires, dont l'hypoglycémie est le plus
redoutable. Leurs utilisateurs doivent, par conséquent,
savoir les utiliser avec la rigueur qui a dû leur être
enseignée au début de leur prise en charge.
La technique d'utilisation, l'adaptation des doses,
la conduite à tenir devant diverses situations, la surveillance
du taux de sucre dans le sang et les urines (autosurveillance)
sont aussi voire plus importants que les médicaments eux-mêmes.
Si le diabète est bien équilibré, les complications,
aiguës et chroniques, seront prévenues de façon
efficace.
Exemple de menu équilibré :
Petit déjeuner
Lait (150 g) accompagné de chocolat en poudre (20 g)
et de sucre (10 g)
Pain (60 g) avec beurre (10 g) et confiture (20 g)
Orange (180 g)
Déjeuner
Salade de tomates (160 g) avec huile (10 g) et vinaigre
Viande rouge (100 g) accompagnée de haricots verts (100
g)
et de pommes de terre (100 g) au beurre (10 g)
Fromage : camembert (40 g)
Dessert : pomme (120g)
Pain accompagnant le repas : 60 g
Goûter
Yaourt nature (125 g) accompagné de céréales
(40 g)
Jus d'oranges (200 g)
Dîner
Poisson : carrelet (100 g)
Pâtes (80 g) avec beurre (10 g)
Salade de laitue (30 g) avec huile (10 g) et vinaigre
Fruit : poire (160 g)
Pain accompagnant le repas : 60 g
ARTICLE LA REHCERHCE OU EUREKA :
"Il y a des enfantsqui aimeraient jouer moins souvent audocteur », c'est le slogan choisi par l'Association française des diabétiques pour sensibiliser le public au diabète. Une maladie dont l'expansion est telle dans le monde entier que plus de cent pays participeront, le mois prochain, le 14 novembre, à la Journée mondiale du diabète (1). Cette maladie a deuxvisages. L'un, le diabète de type 1, frappe surtout les enfants et environ 10 millions de personnes en souffrent dans le monde. « Cette maladie qui touchait, en France, 7 personnes sur 100 ooo en 1995, en touche aujourd'hui 10 », constate le Pr Christian Boitard, immunologiste et diabétologue à l'hôpital Necker. L'autre, le diabète de type 2, atteint plutôt les adultes et les personnes âgées. « 100 millions de personnes en souffrent aujourd'hui dans le monde, mais dans 2o ans, ilyen aura probablement plus de 250 millions», commente le Pr Philippe Froguel, généticien à l'lnstitut Pasteur de Lille.
UNE SUBSTANCE VITALE: L'INSULINE
Deux diabètes mais, pour tous les malades, un point commun qui est une trop grande concentration de glucose dans le sang, ou hyperglicémie.« Celle-ci est provoquée par un détaut de la sécrétion et de l'action de l'insuline (voir infographie), une substance synthétisée par les îlots de Langhéransans qui sont de petits amas cellulaires situés dans le pancréas. L'insuline freine la production de glucosepar le foie et facilite l'utilisation du glucose par les muscles et le tissu adipeux», explique Alain Ktorza, professeur en endocrinologie métabolique à l'université ParisVII-Denis-Diderot. L'insuline a été isolée pour la première fois en 1922 par une équipe de chercheurs canadiens. Ce fut, à l'époque, une découverte majeure qui bouleversa la vie des diabétiques de type 1 car, jusque là, I'issue de leur maladie était fatale. Les inventeurs recurent le prix Nobel de médecine l'année suivante et Léonard Thompson, I'enfant qu'ils sauvèrent en lui injectant des extraits de pancréas de chien, est encore cité dans tous les manuels de diabétologie. Puis, « en I960, la différenciation entre les deux diabètes a été rendue possible par la mise au point d'une méthode de dosage de l'insuline dans le sang. On s'aperçut alors que certains diabétiques n'avaient plus, ou très peu, d'insuline dans le sang (ceux de type 1) et que d'autres avaient une concentration d'insuline soit normale, soit supérieure à la normale (ceux de type 2) », précise Alain Ktorza. Les deuxdiabètes diffèrent aussi par l'âge d'apparition, le mécanisme de déclenchement et les traitements (voirtableau comparatif). Par contre, ils se ressemblent par leur mode de détection - une analyse à jeun de la concentration de glucose dans le sang - et par les complications (voir encadré) générées par leur hyperglycémie.
DIABÈTE DE TYPE 1: UNE MALADIE AUTO-IMMUNE
Lorsque l'on craint l'apparition d'un diabète de type
1, notamment dans les familles à risque dont l'un des membres
est déjà diabétique, on pratique également
une recherche d'anticorps anti-ilots de Langhérans. Ces
substances attaquent et détruisent les cellules bêta,
productrices d'insuline, qui se trouvent dans les ilots de Langhérans.
Les causes de cette maladie auto-immune sont encore largement
inconnues : « Nous avons remarqué que les responsables
de la destruction des cellules bêta variaient selon les
modèles animaux étudiés, mais nous ne savons
pas s'il en est de même pour l'homme. Nous constatons également
qu'il y a une rapture de l'équilibre entre les Iymphocytes
suppresseurs de l'activation immunitaire et les Iymphocytes activateurs,
et que cette ropture se foit au détriment des premiers.
Mais nous ne savons pas encore quel événement déclenche
la rapture de l'équilibre. Il estpossible qu'il s'agisse
de virus ou de facteurs nutritionnels, mais ils n'ont pas encore
été identifés » explique le Pr Boitard.
Chez un non-diabétique, le glucose et I'insuline sont en
autorégulation permanente et la moindre variation de la
glycémie se répercute sur la sécrétion
d'insuline. Chez le diabétique de type 1, la seule source
d'insuline est celle qu'il doit s'iniecter jusqu'à 3 ou
4 fois par jour. Ils utilisent des insulines artificielles qui
sont toutes, aujourd'hui, fabriquées par génie génétique.
Ce qui signifie qu'elles sont élaborées par des
bactéries dont le génome a été modifié
afin de produire une insuline identique à celle des humains.
Les unes, dites « à action rapide », sont injectées
juste avant les repas et elles agissent pendant les périodes
de digestion. Les autres, dites « à effet retard
», sont injectées matin et soir et elles agissent
sur les périodes de jeûne. Un traitement parvoie
orale n'est pas possible, car l'insuline est dégradée
par les sucs digestifs avant d'avoir pu agir. Il est possible
qu'un jour, des prothèses effectuent d'elles-mêmes
les tests de glycémie et les iniections d'insuline. Des
pompes à insuline ont déjà cette fonction,
mais leur maniement reste délicat car les détecteurs
de glycémie ne sont pas encore totalement autonomes. Une
découverte récente permettra peut-être de
résoudre ce problème: un appareil à ultrasons
qui, lorsqu'il est appliqué sur la peau, la rend perméable.
On pourrait alors « aspirer » une petite quantité
de sérum, tester sa glycémie et faire passer de
l'insuline à l'intérieur du corps sans utiliser
de seringue. On espère qu'un tel système, automatisé,
pourra être disponible d'ici 3 à 5 ans.
Une autre solution consiste à pratiquer des greffes de
cellules productrices d'insuline. Cependant, quel que soit l'organe
à greffer, le grand problème de ces opérations
reste celui du traitement immunosuppresseur qui supprime toute
réaction de détense de l'organisme. Ce traitement
est nécessaire pour que l'organisme accepte l'élément
extérieur qu'est l'organe greffé, mais il n'est
pas sans risques. De nouveauxtraitements immunosuppresseurs ont
été testés dernièrement et il faut
attendre le résultat des études à long terme
avant d'envisager d'en étendre l'usage. Compte tenu de
ces réserves, les indications de greffes de pancréas
ou d''lots de Langhérans restent encore limitées.
« Les greffes de pancréas corrigent bien le diabète,
mais elles sont réservées aux diabétiques
qui présentent les complications les plus graves, notammentdes
atteintesrénales On pratique alors une double greffe reins-pancréas,
explique Brigitte Le Mauff, praticien hospitalier au CHU de Nantes.
Les greffes d'/lots de LangLérans sont techniquement plus
faciles puisqu'elles consistent en une injection de ces dots dans
la veine porte qui irrigue le foie. Toutefois leurpréparation
est, en elle-même, une opération très délicate
et qui nécessite d'utiliser au moins deux pancréas.
» La greffe dilots de Langhérans est pratiquée
depuis le début des années 90 et environ 300 patients
en ont déjà bénéficié de par
le monde. Mais, un an après la greffe, seulement 8 % d'entre
eux ont pu être sevrés d'insuline. Ces résultats
témoignent de la possibilité d'induire une sécrétion
d'insuline à partir de cellules greffées, mais il
n'est pas envisageable, à court terme, de les pratiquer
à grande échelle. Et « l'on n'est pas sûr
que les cellules bêta greffées ne vont pas, elles
aussi, être rejetées par le même mécanisme
auto-immunitaire », précise le Pr Boitard.
D'autres recherches sont en cours, comme l'utilisation de cellules non-difflrenciées prélevées sur des embryons pour les transformer en cellules bêta ou la production d'insuline par des cellules hépatiques modifiées par l'iniection d'un morceau de gène. Ces essais sont réalisés sur des souris et ils sont, dans l'état, inapplicables à l'homme, notamment pour des raisons d'éthique. « Toutes ces expériences en sont au stade des recherches préliminaires. Il y a un fossé entre les observations faites sur des animaux et les applications à l'homme », commente le Pr Boitard.
DIABÈTE DE TYPE 2: SÉDENTARITÉ ET
OBÉSITÉ EN CAUSE
Les diabétiques de type 2, eux, ne sont pas concernés par de tels traitements car leurs cellules bêta fabriquent toujours de l'insuline. Toutefois, elle est mal utilisée par les tissus, c'est le phénomène d'insulinorésistance (voir infographie), et le pancréas n'arrive pas à produire suffisamment d'insuline pour le contre-carrer. On ne propose des injections d'insuline à ces diabétiques qu'après échec des autres traitements. Le diabète de type 2 n'engendre en général ni trouble, ni douleur particuliers et il peut évoluer à bas bruit pendant plusieurs années. Pour cette raison, il est souvent dépisté tardivement et il peut être découvert par hasard. Le patient souffre d'hypertension ou de maux de reins qui l'amènent à consulter et c'est à cette occasion que le médecin découvre que tous ces problèmes sont provoqués par un diabète. Dans la majorité des cas, I'hyperglycémie peut être corrigée, au moins au début, grâce à une bonne hygiène de vie. Un retour au poids normal, favorisé par une alimentation privilégiant les fruits et les légumes, permet le plus souvent de normaliser la glycémie. Il est également recommandé de faire trois repas par jour, de baisser les consommations d'alcool et de tabac et de faire du sport. Une suppression des glucides du régime alimentaire n'est pas nécessaire, car « il est faux d'associer excès de consommation de glacides etdiabète. Silepancréasfonctionne bien, il n'y a aucun risque à avoir une alimentation riche en glucides. D'ailleurs, on ne donne plus aux diabétigues de type 2 de régime strictement sans glucides ll est surtout mauvais d'avoir une alimentation trop riche en graisses, et de grossir», explique Alain Ktorza.
Le facteur poids est très préoccupant car on compte actuellement trois millions d'obèses en France et 25 % d'entre eux développeront un diabète. « L'obésité croît aussi chez les jeunes parallèlement aux bouleversements de la société, aux changements des modes de vie, de la structure des repas et de la fabrication de l'alimentation, explique le Pr Grimaldi. On retrouve le problème, de façon caricaturale, chez les peuples primitifs gui ont perdu leur mode de vie traditionneL » En effet, on a constaté que les aborigènes ou les indiens qui se nourrissaient « à l'occidentale » devenaient obèses et diabétiques et que ces problèmes disparaissaient dès qu'ils retrouvaient leurs propres habitudes culturelles.
Lorsqu'un diabétique de type n'arrive pas à maigrir ou lorsque, malgré un régime, il n'arrive pas avoir une glycémie équilibrée, son médecin lui prescrit des médicaments hypoglycémiants. « Il en existe troissortes: les biguanides qui améliorent l'effcacité de l'insuline, les sulpamides qui stimulent la sécrétion d'insuline parle pancréus et les inFibiteurs de l'alpha-glocosidose qui ralentissent l'absorption intestinale du glacose. De nouvelles molécules sont à l'étude, notamment les glitazones et les glinines, mais leurs effets secondaires ne sont pas encore bien maitrisés », précise Alain Ktorza
CONJONCTION DE GÈNES ET FACTEURS DÉFAVORABLES
Une des stratégies de recherche de nouveaux traitements est la génétique inverse. « Cette technique suppose de partir du génome pour arriver à un traitement. Nous étudions le génome des familles de diabétiques, afin d'yd étecter les gènes qui pourraient avoir une responsabilité dans l'apparition de la maladie. La découverte de ces gènes nous pemmet ensuite de retrouver quels sont les mécanismes en cause. Enfin, les connaissant, nous sommes en mesure de proposer des traitements spécifques de ces mécanismes », explique le Pr Froguel. C'est un travail de longue haleine car le diabète est une maladie polygénique, c'est à-dire que plusieurs gènes sont impliqués dans le déclenchement de la maladie. Ceci constitue un handicap, car il y a de nombreuses cibles possibles à rechercher chez un même sujet, mais aussi un avantage, car l'on peut trouver plusieurs cibles et rechercher autant de traitements différents. « L'on sait déjà que le système d'histocompatibilité HLA contient un des gènes de susceptibilité au diabète de type 1 et l'on a identifé le gène de l'insuline ainsi que 15 à 20 régions du génome impliquées dans le processus d'apparition de ce diabète. Mais, les gènes qui pourraient agir sur la régulation du système immunitaire et sur le fonctionnement des cellules bêta ne sont pas encore connus », commente le Pr Boitard. Quant au diabète de type 2, I'on connait déjà les 5 à 6 régions du génome qui sont à l'origine de son développement.
En fait, les diabétiques possèdent des gènes normaux mais c'est leur conlonction, ainsi que la présence de facteurs défavorables, qui les amènent à développer la maladie. Il arrive même que les parents transmettent les gènes responsables sans être diabétiques eux-mêmes, car ils ne cumulent pas tous ces facteurs, ou ils ne les cumulent pas encore. Un dépistage est généralement proposé dans les familles dont l'un des membres est déjà atteint, afin de leur proposer une prise en charge précoce qui permettra de retarder l'apparition des complications.
Aucune protection n'existe actuellement contre le diabète
de type 1 tant que les causes originelles et les facteurs déclenchants
de cette maladie demeurent inconnus. Par contre, il est possible
d'éviter le développement d'un diabète de
type ~ en changeant de mode de vie. Ce genre de démarche
préventive est malheureusement peu développé
car « la prévention est un concept absent de notre
société où la démarche médicale
reste curative », déplore Laure Papoz, épidémiologiste
à l'lnserm de Montpellier. Le diabète est une maladie
où la prise en charge du malade par lui-même est
fondamentale, qu'il s'agisse de l'astreinte aux piqûres
journalières d'insuline ou du suivi d'un régime.
Les médecins sont, eux, placés devant l'impossibilité
de guérir. C'est pourquoi, « ils doiventdépasserlecadremédical
et aider la société à réfléchir
surla maîtrise de l'environnement et la gestion de santé
», commente le Pr Grimaldi. Quant aux chercheurs, «
il leurfaut continuer les recherches et toujours travaillerà
la compréhension des phénomènes quiinduisent
cette maladie. Seule cette connaissance nous permettra un jourde
la traiter», conclut le Pr Boitard.
· Claire Bouquigny
Conseillerscientifique: Alain Ktorza, professeurd'endocrinologie métabolique à l'université Paris Vll-Denis-Diderot/CNRS ESA 7059.
· L'Association francaise des diabétiques organise le Salon du diabète, les ~oet~ navembre à l'Unesco, à Paris.
· Comment vit-on avec le diabète, de Philippe Barrier et Charly OSinSkK Alain Schrotter éd., 1995.
· Guide pratique du diabète, d'André Grimaldi, MMI éd.,
997.
· Le Diabète, de Jean ~t Charles Damaud, coll.
Que sais-je ?», PU6, 1999.
Association française des iiabétiques, téL o7.40.og.24.2s.
Aide aux jeunes diabétiques, éL 01.44.~6.89.89.
Encyclopédie HACHETTE
Cholestérol :
Alcool secondaire tétracyclique, le cholestérol,
de formule C27H45OH, est présent dans la bile et dans le
sang. Ce
cholestérol circulant peut avoir deux origines: endogène
(synthétisé par l'organisme) ou exogène (apporté
par
l'alimentation).
Le cholestérol endogène est synthétisé
essentiellement dans le foie, mais aussi dans les glandes surrénales,
les
testicules,
les ovaires, la peau et le système nerveux. Le cholestérol
exogène provient de l'alimentation. Les taux circulant
étant
normalement stables, l'apport alimentaire inhibe la synthèse
endogène du cholestérol par le foie. Dans le sang,
le
cholestérol existe sous deux formes: libre (1/3) et estérifié
(2/3).
Chez l'homme, le cholestérol est le précurseur des
acides biliaires, nécessaires à l'absorption intestinale
des lipides, et des hormones stéroïdiennes (gluco-
et minéralocorticoïdes de la corticosurrénale,
hormones sexuelles des testicules et de l'ovaire). La vitamine
D3 (cholécalciférol) dérive également
du cholestérol.
Besoins alimentaires des êtres vivants Énergie
et matière organique sont les deux éléments
dont tout être vivant a
besoin pour se maintenir en vie et se développer. Ils
lui sont fournis par les substances nutritives qu'il trouve dans
son
alimentation. Des êtres simples aux plus complexes, les
régimes alimentaires sont très différents
et s'associent à un
comportement alimentaire propre à chaque espèce.
Les éléments nutritionnels fondamentaux, composants
essentiels des molécules biologiques, sont le carbone,
l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. Les êtres
vivants les trouvent dans les substances organiques (protides,
lipides et
glucides) et minérales (eau et sels minéraux) qui
composent les aliments, mais aussi dans l'air respiré.
Les molécules organiques (entrant dans la composition
des organes) qui fournissent l'énergie sont les glucides,
les lipides
et accessoirement les protides.
L'eau et les sels minéraux ne sont pas des nutriments
énergétiques. En revanche, les protides, les lipides,
les glucides et
même l'eau fournissent des nutriments plastiques.
Les protides
Par l'intermédiaire des acides aminés qui les constituent,
les protides entrent dans la constitution des enzymes, des
anticorps, et d'un grand nombre d'hormones. Ils servent aussi
au processus de respiration des cellules. Par ailleurs, ils
sont indispensables à la croissance et au renouvellement
des tissus, car ce sont les seules substances composées
d'azote
dont le rôle est d'édifier et de réparer
les cellules. C'est ainsi que la nourriture des carnivores doit
être composée au
minimum de 50 % de viande, principale source de protéines
animales.
Les lipides
Ils font partie intégrante de l'architecture des cellules
et, stockés sous forme de graisse, servent de réserves
à
l'organisme. La majorité des animaux hibernants prépare
l'engourdissement hivernal en suivant un régime alimentaire
riche en lipides. De façon générale, la
quantité de lipides absorbés détermine la
beauté du poil ou du plumage d'un
animal.
Les glucides
Ils sont utilisés sous différentes formes (glucose,
cellulose, etc.) et constituent la première source d'énergie.
Par ailleurs,
la cellulose, dont les végétaux sont la source
principale, est indispensable au transit intestinal: elle stimule
les
mouvements et les sécrétions de suc.
L'eau
Elle intervient dans toutes les réactions du corps (hydrolyse,
synthèse, etc.) et entre dans la constitution des cellules
(le
corps humain est composé à 70 % d'eau). Elle transporte
les substances qu'elle dissout: déchets, nutriments,
hormones, anticorps, etc. Elle participe aussi au maintien de
la température interne chez les animaux homéothermes.
Seuls des termites, qui gardent l'eau formée au cours
de leur respiration, se passent de cet aliment.
D'autres substances sont nécessaires, comme les acides
gras et les vitamines. Un manque d'acides gras provoque des
lésions cutanées et rénales et peut bloquer
la croissance du jeune animal. Chaque vitamine (détruite
à 50 % par la
cuisson) joue un rôle précis dans l'organisme. La
présence de vitamines en quantité suffisante est
garante de la santé de
l'animal, lequel doit donc s'assurer de l'équilibre de
son alimentation.
Les sels minéraux
Distincts des microéléments minéraux, les
macroéléments - phosphore, calcium, potassium, sodium
et magnésium - sont
normalement présents en grande quantité, de l'ordre
du gramme, dans les organismes.
Le phosphore est présent dans les protides et les lipides
composites, ainsi que dans l'ADN et l'ARN. Les phosphates,
polluants des eaux, en sont des fournisseurs. Le calcium est
indispensable à la formation des os (squelettogenèse)
et
entre dans la composition des frustules de diatomées,
des coquilles, etc. Avec le potassium présent dans les
cellules, il
remplit un rôle physiologique très important dans
la fonction cardiaque. Le potassium, associé au sodium
présent à
l'extérieur des cellules, participe à la transmission
de l'influx nerveux. Le magnésium, un des constituants
de la
chlorophylle, est à la base de la phytine, substance de
réserve de certaines graines d'angiospermes. Le soufre,
autre
macroélément, le calcium et le potassium sont apportés
par les protides.
Les microéléments minéraux, nécessaires
à certains maillons de la chaîne métabolique,
sont présents en très petite
quantité, de l'ordre du milligramme. Les microéléments
primordiaux sont le fluor, le fer, le manganèse, le cuivre,
le zinc,
le cobalt, mais aussi l'iode, l'arsenic, etc. Par exemple, le
fer, le cuivre et le zinc entrent dans la constitution des
enzymes. Les maladies ou les troubles de l'embryogenèse
provoqués par la carence de ces éléments
prouvent leur
importance dans les différentes fonctions de l'organisme.
Tous ces besoins nutritionnels déterminent la ration alimentaire
quotidienne nécessaire, tant en quantité qu'en nature
Structure d'une chaîne alimentaire En partant du niveau
zéro formé par les éléments fondamentaux,
on distingue trois
niveaux au sein d'une chaîne, formés respectivement
par les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.
L'homme
Chaînes trophiques et intoxications alimentaires
L'acte de manger, pour l'homme, n'est pas seulement celui de
se nourrir. Il s'y attache toute une série de significations,
conscientes et inconscientes, de symboles, d'affects, qui en
font un acte culturel. En dehors des variations individuelles,
qui peuvent être importantes, le goût - et le dégoût
- que chacun éprouve pour tel ou tel aliment est une marque
d'appartenance à une civilisation, à une région,
à une classe sociale.
Résistances
Tout au long de l'histoire, à l'intérieur des différentes
aires culturelles, le goût est fixé par les prescriptions
rigoureuses,
parfois tatillonnes, qu'édictent les instances religieuses
ou morales, mais aussi par de simples et tenaces habitudes.
Consommations rituelles et interdits La consommation de la viande,
c?est-à-dire de la chair des animaux - voire, dans les
sociétés anthropophages, des êtres humains
-, est au centre du rapport des hommes à la divinité.
C'est pourquoi de
nombreux rituels, règles et interdits entourent cette
consommation dans la presque totalité des sociétés
anciennes,
avec des survivances jusque dans les sociétés contemporaines.
Régionalisme et " racisme "alimentaires Jusqu'à
une époque récente, dans les pays d'économie
développée, chaque
région se distinguait par son attachement à un
type particulier d'assaisonnement culinaire - herbes, matières
grasses,
fonds de sauces, condiments. C'est ainsi qu'on a pu établir,
à la veille de la Seconde Guerre mondiale, une carte des
graisses de cuisine en France. On y trouve, notamment, l'opposition
entre les contrées du Midi, qui pratiquent la cuisine
à l'huile - d'olive en principe -, et les régions
de la moitié Nord, adeptes de la cuisson au beurre. (Carte
de la France)
En pays chrétien, on utilise aussi traditionnellement
la graisse animale - d'oie et de porc surtout - pour cuisiner.
Très
chargée symboliquement
Innovations
Au-delà des différences ethniques, culturelles
ou régionales, l'alimentation humaine se distingue encore
en fonction de
l'appartenance sociale
Au Grand Siècle, les produits coloniaux s'imposent sur
toutes les tables distinguées: le sucre de canne, venu
des Antilles,
qui remplace définitivement le miel et suscite le formidable
essor de la confiserie et de la pâtisserie au XVIIIe siècle.
Le sucre blanc connaît une évolution en baisse.
Fustigée par les prescriptions diététiques,
la consommation de sucre a
singulièrement diminué dans le dernier quart du
XXe siècle. Pour la relancer, les industries sucrières
ont "réinventé" des
produits, connus depuis longtemps mais abandonnés par
suite d'amélioration du niveau de vie: le sucre est ainsi
redevenu du "vrai" sucre de canne peu raffiné.
Par le truchement des médias et de la publicité,
d'autres idées se sont imposées dans le public,
en particulier le souci de
la "ligne" et de la "forme". En Occident,
les graisses animales - qui augmenteraient dangereusement le taux
de
cholestérol d'une population devenue trop sédentaire
-, les huiles, les féculents et le sucre, toutes choses
qui ont la
réputation de faire grossir, sont de plus en plus évitées.
À la fin des années 1990, les Français n'en
consomment plus, en
moyenne, que 18 kg par an, soit un steak de 150 g tous les trois
jours. Le beurre et les fromages très gras sont
également dédaignés. Toute une série
d'aliments "allégés" connaît aujourd'hui
la faveur du public, et la margarine,
graisse d'origine végétale, concurrence le beurre.
Des goûts et des couleurs Certaines réactions au
goût des aliments sont innées. Le nouveau-né
réagit par des mimiques
de répulsion pour le goût amer, de plaisir pour
le goût sucré
Les besoins de l'homme moderne L'homme, comme tout être
vivant, doit disposer d'une alimentation équilibrée
susceptible de lui apporter les ressources énergétiques
et plastiques dont il a besoin. L'apport nutritionnel de base
est
estimé à environ 2400 kcal/j pour un individu sédentaire,
mais il varie avec le sexe, l'âge et l'activité.
Il correspond aux
pertes énergétiques et plastiques que l'organisme
subit pendant vingt-quatre heures. L'alimentation doit couvrir
ces
dépenses en respectant les proportions des constituants
glucidiques (de 50 à 60 %), lipidiques (de 30 à
35 %),
protéiques (de 10 à 15 %) et minéraux indispensables.
L'Organisation mondiale de la santé a défini un
apport protéique minimal de sécurité équivalent
à 25 g/j, mais l'apport
étant de qualité inégale, il faut prévoir
de 70 à 80 g/j, partagés également entre
les protéines animales et végétales,
pour obtenir différents acides aminés. Pour les
glucides, l'apport doit atteindre 350 g/j, dont 10 % seulement
sont
fournis par des aliments sucrés. L'apport lipidique, de
l'ordre de 90 g, doit être de qualité, car il procure
à l'organisme
certains acides gras que ce dernier est incapable de synthétiser.
Les besoins spécifiques Les besoins nutritionnels sont
très dépendants de l'âge et de l'état
physiologique de l'individu.
La croissance des adolescents est moins importante que celle
des enfants, ce qui retentit sur leurs besoins alimentaires:
les garçons, qui d'une façon générale
se "dépensent" plus, demandent 2900 kcal. Mais
cette période de la vie peut être
marquée par des problèmes d'ordre psychologique
aux conséquences néfastes sur l'alimentation (boulimie,
anorexie,
etc.).
Classification des aliments Les aliments sont répartis
en cinq ou six groupes, selon leur valeur nutritionnelle ou leur
composition chimique, leur caractère apéritif et
leur valeur économique et culturelle.
Le premier groupe Le premier groupe comprend des aliments riches
en protéines tels que la viande, le poisson, les ufs
et les légumes secs. La viande compte en moyenne 20 %
de protéines riches en acides aminés indispensables.
Sa
teneur en lipides est très variable. Les viandes maigres
(cheval, gibier) en contiennent moins de 5 %, tandis que les
viandes grasses (porc, oie) peuvent en contenir de 20 à
30 %. En revanche, les glucides sont pratiquement absents de
ces aliments, où on ne trouve pratiquement que des vitamines
du groupe B. L'uf est très riche en fer et en vitamine
A. Les poissons contiennent moins de lipides (entre 1 et 20 %),
mais leur taux d'acides gras polyinsaturés bénéfiques
est
plus élevé. Les vitamines A et C sont concentrées
dans le foie, tandis que la vitamine D est répartie dans
la chair. Les
crustacés ont une composition voisine, avec une teneur
en lipides plus faible. Les légumes secs contiennent très
peu
d'eau et de lipides, alors que leur teneur en glucides est importante.
Le deuxième groupe Les aliments du deuxième groupe
comprennent le lait et les produits laitiers. Ils sont riches
en
protéines, en vitamines (A, B et D), en calcium, et le
lactose est la principale source de glucides. Ce sont des aliments
presque complets, seulement déficitaires en fer et en
vitamine C. Leur proportion en lipides varie entre 80 % pour le
beurre et 99?9 % pour les huiles végétales. Le
taux moyen de protéines dans le lait est de 3?5 % contre
2 à 8 % pour
les lipides, selon l'origine animale. Les yaourts ou les fromages
(frais, fermentés ou cuits) sont fabriqués à
partir du lait,
mais au cours de la préparation une partie des vitamines
et des sels minéraux est perdue. Leur teneur en lipides
est
extrêmement variable (de 0 à plus de 75 % de la
matière sèche) et dépend autant du procédé
de fabrication que du
lait utilisé.
Le troisième groupe Le troisième groupe comprend
les graisses, sources caloriques les plus condensées. Elles
améliorent
l'onctuosité des aliments et saturent l'appétit
assez longtemps. Bon marché, le beurre excepté,
elles posent des
problèmes de digestibilité; c'est pourquoi elles
font partie des préoccupations médicales actuelles,
notamment pour les
personnes souffrant d'un taux de cholestérol trop élevé.
Les huiles et les graisses végétales et animales
sont
pratiquement dépourvues de glucides ou de protéines
(environ 1 %), et les sels minéraux n'y sont souvent qu'à
l'état
de traces.
Le quatrième groupe Dans le quatrième groupe, on
trouve les aliments riches en glucides: les céréales
et leurs dérivés
(pain, biscuits, farine, pâtes alimentaires, etc.). Les
glucides se présentent essentiellement sous forme d'amidon
(de 65
à
70 %) et très peu sous forme libre. Les céréales
contiennent assez peu d'eau (14 % au maximum). Les protéines
céréalières (de 6 à 12 %) ne sont
pas d'une excellente valeur biologique, car elles ne contiennent
pas toujours
l'ensemble des acides aminés essentiels. Les lipides,
contenus dans le germe, sont en faible quantité (3 %).
Enfin, la
majeure partie des sels minéraux est composée de
calcium, de potassium, de phosphates et de magnésium, mais
la
présence d'acide phytique dans la cuticule de certaines
céréales bloque l'absorption du calcium et du fer.
Les cinquième et sixième groupes On regroupe en
général les aliments des cinquième et sixième
groupes, qui
comprennent les fruits et les légumes crus et cuits. Ces
aliments, d'origines botaniques très diverses, ont en commun
d'être très riches en eau, en sels minéraux
et en vitamines (surtout en vitamine C). Les lipides sont généralement
faiblement représentés, sauf dans les fruits oléagineux
(noix et amandes), et les protéines, bien que de bonne
valeur
biologique, ne sont représentées qu'à 1
ou 2 %.
Physiologie du besoin
L'alimentation dans le monde Les facteurs économiques
et culturels, très variables d'une région à
une autre et a fortiori
d'un continent à un autre, sont à l'origine d'une
grande variété dans les modes de consommation alimentaire.
Une autre classification, faisant la part des apports énergétiques
d'origine végétale ou animale, peut, par exemple,
être
envisagée. On observe alors deux grands groupes de pays:
l'un réunit l'Europe et l'Amérique du Nord, où
les produits
d'origine animale apportent de 30 à 35 % des calories
consommées
Les excès sont caractéristiques des pays industrialisés,
dont les aliments sont riches en graisses. Différents troubles
se
développent chez les individus touchés par les
maladies métaboliques qui en découlent (obésité,
diabète,
athérosclérose).
La consommation abusive d'aliments ou de préparations
contenant des sels minéraux ou des vitamines en abondance
peut également être néfaste pour la santé.
Le stockage du sel entraîne une retenue plus ou moins importante
d'eau
par l'organisme (1 l pour 8 g de sel). Cet ingrédient,
ajouté de façon systématique dans de nombreuses
cuisines,
notamment occidentale, provoque la formation d'dèmes et
favorise donc l'hypertension artérielle et les risques
cardio-vasculaires.
Les régimes alimentaires
Dans de nombreuses affections, il est nécessaire de prescrire
un régime adapté aux besoins et aux capacités
digestives
des malades. Dans le diabète, par exemple, les sucres
à absorption rapide sont supprimés et les sucres
lents limités. En
cas de diarrhées, les pertes hydriques et minérales
doivent être compensées. Mais la diétothérapie
peut également avoir
un rôle préventif. Ainsi, un régime moins
riche en lipides saturés et enrichi en acides gras polyinsaturés
diminue de façon
manifeste les risques de maladies cardio-vasculaires.
L'instauration d'un régime peut également avoir
pour but de corriger un déséquilibre ou de pallier
une carence. Il est
alors hypercalorique ou propose des aliments contenant les nutriments
déficitaires. Inversement, des régimes
hypocaloriques traitent l'obésité. Ces régimes,
lorsqu'ils sont suivis correctement, provoquent naturellement
une perte
de poids progressive. Les échecs sont généralement
dus à une non-observance des recommandations du médecin
diététicien et, souvent, les personnes minimisent,
consciemment ou non, les prises alimentaires supplémentaires
non
autorisées. De nombreux régimes amaigrissants sont
proposés par des personnes dont les compétences
en diététique
sont très relatives. Ces régimes, souvent trop
stricts ou fortement déséquilibrés (comme
le régime dissocié: un seul type
d'aliment consommé chaque jour), peuvent induire des carences.
On ne saurait trop insister sur le danger qu'il y a à
recourir aux anorexigènes pour maigrir. Ces médicaments
doivent impérativement et systématiquement être
pris sous
contrôle médical.
Quel que soit le régime suivi, celui-ci doit rester équilibré
et être adapté au problème spécifique
de la personne. En
outre, il doit tenir compte des habitudes et des préférences
alimentaires afin que ses contraintes soient mieux
acceptées. Son observance est toujours un problème
majeur.
L'époque contemporaine
Les rythmes actuels de travail réduisent encore souvent
ce nombre de repas,
surtout en ville : le petit déjeuner devient très
succinct (au moins en France,
alors qu'il reste un véritable repas dans les pays anglo-saxons),
le déjeuner tend
à disparaître avec la généralisation
de la journée continue, il ne subsiste plus
qu'un vrai repas par jour, le soir, ce qui engendre des déséquilibres,
des
tendances à l'obésité, et s'avère
être une des causes du stress et du mal-être
des citadins. La consommation de viandes progresse de 1 à
1,5
kg par an et par personne dans la plupart des pays industrialisés,
atteignant
souvent 100 kg par an et par habitant, avec une récente
tendance à
l'augmentation de la consommation des viandes blanches par rapport
aux
viandes rouges.
De la même façon, ils disent manger de plus en plus
de fruits - or, on sait que la consommation de fruits 5 % entre
1996
et 1999. À l'école primaire, les plus grands reçoivent
des notions de bonne hygiène alimentaire, les industriels
de la
restauration collective proposent de plus en plus " journées
à thème ", et les désormais traditionnelles
" semaines du
goût " ont toujours beaucoup de succès. Enfin
le ministère des Affaires sociales a promis de prendre
les moyens de
lutter contre la montée de l'obésité chez
les enfants, inquiétante, ce qui devrait passer par une
plus grande
sensibilisation aux thèmes du bien manger.